NinO/NinA
par Cie Osmose & Muses
Éloïse Alibi chante Nino Ferrer
avec deux musiciens,
guitariste et contrebassiste
Dimanche 6 DÉCEMBRE 2015 > 17 h 30
à Graines de Rencontres (place des Masseguisses) - Les Vans
Réservation fortement conseillée ...
Participation : 10 €, 8 € et 6 €
Ouverture des portes 15 mn avant l'horaire de représentation
Retrouver Éloïse Alibi sur Facebook
Entendre Éloïse Alibi ici ou encore ici
guitariste et contrebassiste
Dimanche 6 DÉCEMBRE 2015 > 17 h 30
à Graines de Rencontres (place des Masseguisses) - Les Vans
Réservation fortement conseillée ...
Participation : 10 €, 8 € et 6 €
Ouverture des portes 15 mn avant l'horaire de représentation
Retrouver Éloïse Alibi sur Facebook
Entendre Éloïse Alibi ici ou encore ici
Éloïse Alibi, qui a conquis le public du Pays des Vans en Cévennes l’an passé avec « Multiples » puis avec « Passeport pour l’exil », revient avec « NinO / NinA », créé en mai dernier lors d'une résidence artistique à Graines de Rencotres. Bien au-delà d'un spectacle de reprise des chansons de Nino Ferrer, Éloïse Alibi, accompagnée par deux musiciens, guitariste et contrebassiste, donne à (re)découvrir l’œuvre d’un grand auteur compositeur éclectique, amoureux du jazz et rythm’n blues qui disait : « Vive l’amour et à bas la musique molle ! ».
Nino par Nino
« Quand j'étais petit je n'étais pas grand et il y avait la guerre partout. Les circonstances de la vie firent de moi un enfant solitaire dans une campagne désertique et par la suite un individu halluciné dans un monde de martiens. Peu importent les péripéties, il en résulte que l'imagination reste pour moi la fonction cérébrale la plus séduisante. Il se trouve par ailleurs que je suis depuis toujours poussé à traduire en langage artistique les émotions qui me bouleversent.
Et c'est pour cela que j'ai sans cesse tenté de dessiner, peindre, écrire, jouer de la musique, transformer des maisons, créer des jardins, tourner des films, mettre en scène des spectacles, bref organiser le monde en fonction de ma sensibilité esthétique.
Et j'ai vite compris que je ne pouvais rien faire de bon si je n'étais poussé par une passion, d'amour, d'amitié, de révolte ou d'ailleurs.
Finalement il en est sorti une vingtaine d'albums d'à peu près 40 minutes chacun soit approximativement deux centaines de pièces sonores comportant des mélodies et des arrangements, des jeux de basse et des feelings de batterie, des sons de groupes et des solos de guitare et de bugle et de contrebasse, et des mots qui devaient dire quelque chose et sonner comme des notes de musique. Et bien sûr aussi une voix de chanteur qui devait bien se fondre avec le reste, comme un instrument qui parle. Et le ton général était celui du lyrico-dérisoire car les choses sérieuses deviennent vite pompeuses. Et les choses futiles on s'en lasse à la longue. Il n'y a que la passion qui fait vivre. »
Site officiel de Nino ferrer.com
Et c'est pour cela que j'ai sans cesse tenté de dessiner, peindre, écrire, jouer de la musique, transformer des maisons, créer des jardins, tourner des films, mettre en scène des spectacles, bref organiser le monde en fonction de ma sensibilité esthétique.
Et j'ai vite compris que je ne pouvais rien faire de bon si je n'étais poussé par une passion, d'amour, d'amitié, de révolte ou d'ailleurs.
Finalement il en est sorti une vingtaine d'albums d'à peu près 40 minutes chacun soit approximativement deux centaines de pièces sonores comportant des mélodies et des arrangements, des jeux de basse et des feelings de batterie, des sons de groupes et des solos de guitare et de bugle et de contrebasse, et des mots qui devaient dire quelque chose et sonner comme des notes de musique. Et bien sûr aussi une voix de chanteur qui devait bien se fondre avec le reste, comme un instrument qui parle. Et le ton général était celui du lyrico-dérisoire car les choses sérieuses deviennent vite pompeuses. Et les choses futiles on s'en lasse à la longue. Il n'y a que la passion qui fait vivre. »
Site officiel de Nino ferrer.com
Nino et Éloïse
Si je devais donner un axe central à mes aventures artistiques et tous mes choix de vie, je dirais qu’ils reposent sur des rencontres et des coups de cœur. C’est un souffle instinctif, une vibration d’échange qui fait naître la création. N’est-ce pas le plus naturel ?
Nino Ferrer, c’est mon compagnon artistique. Enfant, je chantais ses chansons par cœur. Adolescente, je l’écoutais entre deux disques d’Ike et Tina Turner, Billie Holiday et John Lee Hooker. Aujourd’hui, il me revient instinctivement, théâtralement, musicalement, familialement, émotionnellement. Il me donne toutes les clés musicales pour faire de la scène : du groove, du rythm’n blues, du chant, de la poésie en abondance et des textes qui se prêtent au théâtre, de la « musique à tripes ».
Celui qui se défendait de faire du lyrico-dérisoire, de faire son « truc artisanal » sans se soumettre aux produits du business, était à mes yeux un poète :
« Il faut que ce soit nous
Qui puissions faire le choix
Sinon nous ne sommes pas libres
Sinon ce que l'on nous impose
Est un produit quelconque
Par des industriels
Qui font du marketing » in Télé Libre
Les poètes insoumis sont aussi ceux qui me tiennent à cœur, ceux que je défends sur scène et sur lesquels je travaille depuis quelques années. Je les qualifie de « ma deuxième famille » car ils ont forgé mes goûts artistiques et littéraires (J. Sénac, M. Darwich, N. Hikmet, A. Ginsberg, Whitman, Neruda, ... ).
Les paroles de Nino Ferrer emplies de sens, abondent de mots, de choses, de noms, de références et d’amour, elles sont le fruit d’un homme éclectique, curieux, intellectuel, ouvert sur le monde et sur l’autre : Il était peintre, musicien, voyageur. La dimension internationale de par sa double identité franco-italienne, ses voyages en Nouvelle Calédonie et en Mélanésie où il a vécu et effectué des recherches, nourrissent l’ouverture d’esprit de l’ethnologue et archéologue qu’il voulu être.
Cette dimension résonne très fort dans mon parcours, puisque j’ai en moi cette multi-identité et le goût des langues que j’utilise comme matière musicale et théâtrale. Les fréquences sonores de la langue anglaise que j’ai appris au lycée en Irlande, ne sont pas les mêmes que celles du chinois que j’ai étudié à l’université, ni de l’espagnol que je prends plaisir à chanter à travers Garcia Lorca ou même l’arabe qui a bercé une partie de mon parcours.
Toutes ces langues et ces cultures sont comme des partitions de musique et j’éprouve un grand bonheur à les mettre en bouche comme l’acteur qui déclame un poème.
Elles sont matières, comme ma voix de granite. Le magma chaud refroidi en pierre riche. La multitude. Le froid/le chaud, le lyrique, le tragique, le comique, l’expressionisme.
Mais ici, il sera question de chanson bel et bien française. Un fatras joyeux et intense ferrerien de mots et de références.
Nino Ferrer, c’est mon compagnon artistique. Enfant, je chantais ses chansons par cœur. Adolescente, je l’écoutais entre deux disques d’Ike et Tina Turner, Billie Holiday et John Lee Hooker. Aujourd’hui, il me revient instinctivement, théâtralement, musicalement, familialement, émotionnellement. Il me donne toutes les clés musicales pour faire de la scène : du groove, du rythm’n blues, du chant, de la poésie en abondance et des textes qui se prêtent au théâtre, de la « musique à tripes ».
Celui qui se défendait de faire du lyrico-dérisoire, de faire son « truc artisanal » sans se soumettre aux produits du business, était à mes yeux un poète :
« Il faut que ce soit nous
Qui puissions faire le choix
Sinon nous ne sommes pas libres
Sinon ce que l'on nous impose
Est un produit quelconque
Par des industriels
Qui font du marketing » in Télé Libre
Les poètes insoumis sont aussi ceux qui me tiennent à cœur, ceux que je défends sur scène et sur lesquels je travaille depuis quelques années. Je les qualifie de « ma deuxième famille » car ils ont forgé mes goûts artistiques et littéraires (J. Sénac, M. Darwich, N. Hikmet, A. Ginsberg, Whitman, Neruda, ... ).
Les paroles de Nino Ferrer emplies de sens, abondent de mots, de choses, de noms, de références et d’amour, elles sont le fruit d’un homme éclectique, curieux, intellectuel, ouvert sur le monde et sur l’autre : Il était peintre, musicien, voyageur. La dimension internationale de par sa double identité franco-italienne, ses voyages en Nouvelle Calédonie et en Mélanésie où il a vécu et effectué des recherches, nourrissent l’ouverture d’esprit de l’ethnologue et archéologue qu’il voulu être.
Cette dimension résonne très fort dans mon parcours, puisque j’ai en moi cette multi-identité et le goût des langues que j’utilise comme matière musicale et théâtrale. Les fréquences sonores de la langue anglaise que j’ai appris au lycée en Irlande, ne sont pas les mêmes que celles du chinois que j’ai étudié à l’université, ni de l’espagnol que je prends plaisir à chanter à travers Garcia Lorca ou même l’arabe qui a bercé une partie de mon parcours.
Toutes ces langues et ces cultures sont comme des partitions de musique et j’éprouve un grand bonheur à les mettre en bouche comme l’acteur qui déclame un poème.
Elles sont matières, comme ma voix de granite. Le magma chaud refroidi en pierre riche. La multitude. Le froid/le chaud, le lyrique, le tragique, le comique, l’expressionisme.
Mais ici, il sera question de chanson bel et bien française. Un fatras joyeux et intense ferrerien de mots et de références.
Éloïse Alibi
Éloïse est une artiste atypique au parcours d’une grande richesse, qui fait d’elle une comédienne, musicienne et chanteuse. Pratiquant le saxophone et le piano depuis l’enfance, elle rencontre très tôt le monde de la scène.
Passionnée par le langage et la dimension internationale, elle étudie l’anglais au lycée de Dublin en Irlande et obtient une licence de chinois à l’université de Montpellier. Elle suit par ailleurs des cours de chant et de théâtre aux Conservatoires de Montpellier et Béziers. Elle commence ses créations par un spectacle de poésie dédié à Jean Sénac, auteur franco-algérien, qui est le début d’un long parcours poétique et grâce à qui elle jouera des textes de Nazim Hikmet, Mahmoud Darwich, Allen Ginsberg ou Walt Whitman.
Avec la cie Le p’tit Atelier3 à Montpellier, elle crée un cabaret de chansons poétiques, Le Cabaret du Pire, et elle participe chaque année au Printemps des Poètes, répondant notamment à des commandes de la Maison de la Poésie de Montpellier. Elle s’intéresse cependant à toutes les couleurs artistiques du spectacle puisqu'elle joue aussi des textes de Karl Valentin à tonalité clownesque, d’Adorno (philosophe) ; Yerma de Garcia Lorca, ou Le blues de la Mancha, spectacle de cirque.
En 2013, elle a créé son propre récital de chant Multiples accompagné de trois musiciens (guitare, violon-mandoline et percussions) avec qui elle compose sur un univers de musique du monde teinté de jazz et de textes poétiques.
Son travail central reste cependant la poésie. Sous toute ses formes : lectures, chant, théâtre, cirque. Elle attache une importance fondamentale à la transmission de l’énergie vitale émotive et vivante par les mots et les sons, toujours en élévation, en suspension.
Passionnée par le langage et la dimension internationale, elle étudie l’anglais au lycée de Dublin en Irlande et obtient une licence de chinois à l’université de Montpellier. Elle suit par ailleurs des cours de chant et de théâtre aux Conservatoires de Montpellier et Béziers. Elle commence ses créations par un spectacle de poésie dédié à Jean Sénac, auteur franco-algérien, qui est le début d’un long parcours poétique et grâce à qui elle jouera des textes de Nazim Hikmet, Mahmoud Darwich, Allen Ginsberg ou Walt Whitman.
Avec la cie Le p’tit Atelier3 à Montpellier, elle crée un cabaret de chansons poétiques, Le Cabaret du Pire, et elle participe chaque année au Printemps des Poètes, répondant notamment à des commandes de la Maison de la Poésie de Montpellier. Elle s’intéresse cependant à toutes les couleurs artistiques du spectacle puisqu'elle joue aussi des textes de Karl Valentin à tonalité clownesque, d’Adorno (philosophe) ; Yerma de Garcia Lorca, ou Le blues de la Mancha, spectacle de cirque.
En 2013, elle a créé son propre récital de chant Multiples accompagné de trois musiciens (guitare, violon-mandoline et percussions) avec qui elle compose sur un univers de musique du monde teinté de jazz et de textes poétiques.
Son travail central reste cependant la poésie. Sous toute ses formes : lectures, chant, théâtre, cirque. Elle attache une importance fondamentale à la transmission de l’énergie vitale émotive et vivante par les mots et les sons, toujours en élévation, en suspension.